18 Fév Dossier 357 – Marcher sur la tranche
Description du projet
Qui n’a jamais tenté de tenir en équilibre sur ces éléments fin en béton qui délimitent généralement le bitume de la terre. Presque statique, on sent rouler sous notre voûte plantaire la tranche de cette dalle verticale. Ce geste enfantin est à l’origine entre autre du projet de l’escalier « Marcher sur la tranche ».
L’intention était d’exprimer la masse d’un escalier béton en toute légèreté. Il y a d’abord une vue frontale, où les contremarches apparaissent pleine, puis lorsque l’on contourne l’objet, la masse se dévoile au fur et à mesure évidée.
Chaque marche est composée de 4 dalles verticales de béton (dont 3 de dimension identique) d’une épaisseur de 35mm espacées d’un vide de 35mm. Ainsi l’usager emprunte l’escalier en marchant sur la tranche de ses dalles. Ce jeu de strates laisse une grande liberté d’adaptation du rapport de proportions entre giron et contremarches en fonction du projet.
Les dalles préfabriquées peuvent être assemblées sur place afin de faciliter le transport et la manutention. Pensé pour un usage d’habitat individuel, des options sont envisageables pour l’adapter aux ERP.
La crémaillère centrale est elle-même composée de trois lames métallique dentelées qui semblent disparaitre vue en contre-plongée. Ces lames sont soudées les unes aux autres par des platines dissimulées.
La sous-face de l’escalier droit possède une matérialité tout aussi importante que la surface parcourue, ce qui en fait un objet sculptural qui se lie de différentes manières à mesure qu’on le contourne. Il a la particularité de capter la lumière d’une nouvelle manière.
En effet, dans le cas d’une cage d’escalier éclairée de manière zénithale, le béton peut être un frein pour faire traverser la lumière d’une volée à une autre. Ici, ce dispositif permet de rendre l’escalier poreux à la lumière voir même de la sculpter avec un jeu d’ombre au sol de par ses stries (voir image centrale A2).
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